Malgré leur attachement à la
France, les Réunionnais s'efforcent de ne pas
oublier leurs racines. Musulmans, catholiques et
hindous se côtoient au quotidien et les pratiques
religieuses sont très présentes dans la vie d'une
majorité d'habitants. Dans les centres-villes, le
chant du muezzin répond souvent aux cloches des
églises tandis que l'encens brûle sous l'œil
impassible du Bouddha... Certains descendants des
esclaves perpétuent encore le ''service
malgache'', rite d'hommage rendu aux ancêtres.
Si l’atmosphère est très imprégnée
de la foi catholique dominante, c’est cependant la
communauté hindoue qui donne à l’île ses coutumes
les plus marquantes.
L'hindouisme expose ses mille
couleurs sur les façades des temples qui
fleurissent dans toute l'île. En octobre-novembre,
le Dipavali, ''fête de la lumière'', réunit des
milliers de fidèles ; des processions et de
spectaculaires ''marches sur le feu'' sont
organisées au rythme d'un calendrier ancestral.
Le
maloya, un ''blues'' ternaire émouvant, est
l’un des rares héritages transmis par les
esclaves. La musique du Séga évoque quant à elle
la rencontre des mondes européens et africains
dans la petite île de l'océan Indien.
À la Réunion, l'expression
culturelle est à l'image de ses habitants :
métissée et plurielle, un peu d'ici, un peu
d'ailleurs. Chacun cultive dans ses croyances
comme dans sa cuisine le souvenir de ses origines.